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#LaBonneIdeeLivree. Avec Léon et Marcel, le traiteur Nicolas Rivoallan mise sur la livraison de repas frais

15 Avril 2021 - 2691 vue(s)
Confronté à la mise à l’arrêt de l’événementiel qui a lourdement impacté l’univers des traiteurs, le fondateur en Lorraine de Code Cuisine, Nicolas Rivoallan, a choisi d’innover en opérant une mutation complète de son modèle. Après avoir réinvesti plus de 500 K€, il propose avec sa marque Léon & Marcel un service de livraison de plats frais concoctés dans ses cuisines et acheminés partout en France et au Luxembourg. Un vrai défi pour ce chef engagé qui entend bien sauvegarder l’emploi de ses 30 salariés.

Breton d’origine avant de poser ses valises en Lorraine du côté de Longwy, Nicolas Rivoallan se définit d’abord lui-même comme un cuisinier. Ayant fait ses armes au sein de plusieurs établissements auréolés de macarons Michelin, ce diplômé de lycée hôtelier est notamment passé par l’Ambassade de France au Luxembourg avant de fonder en 2012 sa propre affaire, Code Cuisine, proposant des services de traiteur et des cours de cuisine. « Depuis notre lancement, nous connaissions une croissance de 30 % minimum chaque année. Nous avoisinions les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une équipe d’une trentaine de salariés », explique-t-il. Rejoint dans l’aventure par son épouse Audrey, Nicolas Rivoallan, également membre du réseau Euro-Toques, avait investi en 2019 un nouveau laboratoire de 900 m² pour soutenir la hausse d’activité. La crise de la Covid-19 est alors tombée comme un couperet pour Code Cuisine qui réalisait plus de 70 % de son CA dans l’événementiel, notamment au Galaxie d’Amnéville et dans les châteaux de la région. « Nous nous sommes vite rendu compte que ce serait un crise longue qui laisserait des traces durables. Notre souci a tout de suite été de sauvegarder l’emploi en trouvant de nouveaux débouchés », confie Nicolas, qui proposait déjà un service de portage de repas pour les personnes âgées. Ayant observé de près les offres proposées dans l’univers de la foodtech, le couple décide alors de tenter l’aventure en mettant sur pied une offre différenciée de plats frais livrés sous l’estampille d’une nouvelle marque baptisée « Léon et Marcel ». La notion d’engagement et d’écoresponsabilité est au cœur du projet puisque les recettes sont réalisées à partir de produits frais, bio, labellisés ou locaux, en s’appuyant sur le réseau de producteurs du traiteur, également touchés par les conséquences de la pandémie.

Un vrai projet d'entreprise

Pour monter le projet et garantir une qualité optimale aux produits et services proposés, Audrey et Nicolas Rivoallan n’ont pas lésiné sur les moyens. En pleine crise, ils retournent voir leur banquier et décrochent un prêt de 500 000 €.

« En plus des travaux d’agrandissement déjà réalisés, nous nous sommes équipés de nouvelles lignes de production qui nous permettent d’assurer la fraîcheur et le bon acheminement des produits. C’était un véritable projet d’entreprise, et un saut dans l’inconnu ! », confie le fondateur de Léon et Marcel, Nicolas Rivoallan.

La société vient d'ailleurs de décrocher les certifications Iso 20121 et Iso 26030 venant récompenser ses démarches durables (récupération des déchets, traitement des biodéchets, formation des équipes…). CRM, site internet (www.leonetmarcel.fr), système SAP sont aussi refondus, sans oublier le marketing et la communication nécessaires pour lancer l’aventure. Les débuts sont vraiment encourageants puisque les ventes progressent de manière régulière avec aujourd’hui 2 000 à 2 500 repas écoulés chaque semaine. L’objectif sera d’atteindre les 3 000 dès les mois qui viennent et        9 000 à terme. 

Des recettes "engagées" livrées fraîches chaque semaine

Les commandes se font via un système d’abonnement voulu extrêmement flexible en comparaison des offres existantes sur le marché. Les abonnements, de 6 à 24 plats, permettent de commander à la semaine mais le client est libre de « mettre en pause » les livraisons et les reprendre quand il le souhaite. Plus le nombre de plats est important, plus le prix est attractif (9,98 € l’unité pour 6 plats commandés, seulement 6,90 € pour 24 plats). Le choix est vaste avec plus d’une vingtaine de recettes de plats chauds proposés, qui évoluent chaque semaine parmi un catalogue de plus de 800 recettes à l’année. Bœuf, porc, poisson, abats, végétarien, végan, il y en a pour tous les goûts. Le client connaît alors la traçabilité du produit, le pourcentage de produits locaux, bio ou labellisés dans la recette, la valeur nutritionnelle et le nutriscore. Une gamme « équilibre » a également été concoctée par Audrey, diététicienne de formation ainsi qu’une collection protéinée pour les sportifs tandis que les quelques propositions de desserts bio seront bientôt étendues en fonction de la demande. Les produits sont préparés à la commande pour optimiser la fraîcheur et limiter au maximum les pertes puis conditionnés en barquettes thermoscellées en matériau recyclé et recyclable (8 jours de DLC minimum). La commande de la semaine est ensuite expédiée chez le client via ChronoFresh (le samedi pour les particuliers, le lundi en entreprise) à travers la France, au Luxembourg et bientôt en Belgique.

Jouer les synergies en s'adaptant aux nouveaux modes de consommation

Pour accompagner le lancement, la marque Léon et Marcel peut s’appuyer sur un réseau d’ambassadeurs de renom séduits par le concept. On y retrouve notamment les chefs Jacques Barnachon, Michel Roth, ainsi que de nombreux sportifs tels que le rugbyman Grégory Aldritt, l’athlète Pascal Martinot-Lagarde ou la handballeuse Nina Kanto. Audrey et Nicolas ont également activé le relais des réseaux sociaux sur Facebook (8 500 personnes), Linkedin, Instagram, Twitter et Youtube. « Toute notre équipe est mobilisée pour proposer une cuisine de chef saine, transparente et mettant en valeurs nos terroirs », explique Nicolas, qui a également développé une nouvelle offre de frigos connectés et de mini cantines à destination des entreprises pour jouer la carte de la synergie. « Tel que je le perçois, avec la compétition acharnée que vont se livrer les traiteurs à la reprise de l’événementiel, nous devrons faire preuve d’agilité sur nos métiers et fidéliser la clientèle ». En attendant, toute son énergie est orientée vers la réussite de ce nouveau projet afin de se tailler une place sur ce nouveau marché et réussir ainsi à sauvegarder l’emploi de ses trente salariés.

 

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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