Communauté 43

Les food trucks à l’heure du choix

1 Juin 2016 - 5131 vue(s)

Page 2 : Penser aussi com.

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que les clients ne vont pas venir tout seuls. La communication est devenue un levier essentiel du succès sans doute plus important que dans la restauration classique. S’identifier, se faire connaître, se géolocaliser, communiquer auprès d’une communauté à la construire sur les réseaux sociaux sont aujourd’hui indispensables. Sans doute encore plus en Ile-de-France et Paris qu’en province où les emplacements sont souvent récurrents, tout comme les clients. Cependant, certains mettent un point d’honneur à créer une vraie relation avec le client : en se dotant d’une application dédiée, en permettant les commandes ou les livraisons, en ouvrant des cartes de fidélité. Julien Tailbault qui a commencé seul a ainsi recruté... sa compagne qui travaillait avant dans la mode pour s’occuper à plein temps du volet communication du Camion à Croquer (site, flyers, panneaux, etc.). Il a vu sa fréquentation physique et Internet progresser de 25 %. Et l’entrepreneur d’ajouter « Un camion parfois géré par une seule personne qui doit conduire, réparer, cuisiner, faire son approvisionnement, livrer et tenir ses comptes dans la même journée, pour un service de 2h peut s’avérer déroutant ». Un nouveau marché plutôt lié aux nouvelles technologies s’est ouvert depuis peu avec le déploiement d’applis et de logiciels de géolocalisation, de gestion de stock, de paiement sur mobile comme le proposent Track The Truck ou encore Street Vending. Leurs avantages : renforcer la confiance auprès de la communauté des streeters en validant la présence du camion sur site. Une manière d’éviter de se mettre les clients déboutés à dos.

La dalle de la Défense séduit ! 

L’initiative conduite à la Défense par « Defacto », du nom de l’établissement de gestion de la zone d’affaires, donne peut-être de nouvelles pistes. Au départ, il s’agissait pour Marie-Célie Guillaume, sa Directrice Générale (voir encadré), de compléter une offre conséquente mais insuffisante dans un quartier d’affaire de 170 000 salariés. « Vu le succès inespéré des 3 dernières éditions estivales, avec activités et animations, j’ai décidé une extension sur la voie publique d’avril à décembre. L’idée est de répartir 20 food trucks sur 5 emplacements qui tournent tous les jours ». Avec comme règles supplémentaires, des horaires de services restreints et un « look différenciant ». Là encore, pas de concurrence. Il y a de la place pour tous. L’offre est complémentaire, plus rapide, agile et mobile. Pas étonnant que l’appel d’offres ait reçu plus de 100 candidatures ! C’est peut-être ce succès qui a décidé d’autres villes : Lille vient d’annoncer une nouvelle politique d’ouverture pour octobre avec 12 à 15 camions restaurant, et Paris s’apprête à créer un « street market » dans le 18e suite aux négociations avec le SFEM. On peut aussi revenir sur des initiatives à succès comme la 2e édition du Festival Street Food Temple au Carreau du Temple en septembre 2015 qui a réuni des milliers de gourmands sur 2 jours et demi avec stands et animations, occasionnant même quelques couacs logistiques !

Page précédente Page suivante
Vous avez aimé la lecture ? Faites-le nous savoir !