Le 1er janvier prochain et conformément à l’article 68 de la loi de finance rectificative pour 2012, la fiscalité française va s’alourdir et notamment sur la restauration pour financier, dit-on le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi. Pour ceux qui auraient loupé le coche, le taux normal passera de 19,6 à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10% et le taux réduit restera à 5,5% (contre 5% initialement envisagé).
Si les produits servis en restauration rapide (à consommation immédiate) se voient appliquer 3 points supplémentaires de TVA en passant à 10%, tout un ensemble de produits destinés à une consommation différée conservent une fiscalité à 5,5% (notamment les salades en barquettes avec couverts, les sandwichs enveloppés et autres produits de snacking conditionnés à manger "plus tard"). Du côté du Snarr, « on a toujours défendu la position - à produit et service identiques, fiscalité identique », rappelle-t-on du côté de l’unique syndicat du secteur. Il faut dire que la distorsion de concurrence contre laquelle s’élevait la profession va être encore plus marquée avec 4 points de différentiel.
Si cette augmentation de la fiscalité n'est pas sans incidence sur les marges, elle entraîne des modifcations majeures sur toute la chaîne d'informations depuis la signalétique en magasin liée à la tarification (menu board, carte, liflet pour la livraison...), aux logiciels de compta en passant bien sûr par les outils de facturation à commencer par les caisses. "Au 1er janvier, les restaurateurs devront pouvoir éditer les tickets en informant les clients de la nouvelle TVA.", indique Arnaud Magrini de Pi Electronique qui a mis en place une hotline les 31 décembre et le 1er janvier pour aider ses clients tout comme une mise à jour onlline.
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