3 %, c’est ce que représentait en 2017 la part des commandes digitales (via sites internet, applications smartphones…) en restauration rapide en France selon les chiffres publiés par The NPD Group qui s’est penché sur cette tendance émergente vouée à se déployer de manière durable. Et lorsqu’on sait qu’outre-Atlantique ces canaux concernent déjà 1 commande sur 10, cela laisse de belles perspectives ! Car l’intérêt de booster les commandes digitales est réel pour le restaurateur à y regarder de plus près les paniers des acheteurs 3.0.
En effet, la navigation sur une interface numérique optimisée facilite l’accès aux produits proposés et se traduit par davantage de commandes de produits complémentaires. Concrètement, le consommateur rassuré, moins stressé par le temps et profitant d’une meilleure lisibilité de l’offre, commande plus. Pour les boissons, la consommation progresse ainsi de 20 % ! Une échelle équivalente à l’augmentation du nombre total de produits commandés par visite. Par ricochet, c’est le ticket moyen des commandes digitales en restauration rapide qui décolle de 23 % à 6,1 € contre 4,9 € pour une commande classique ! Le créneau de la soirée y est d’ailleurs sur-représenté puisqu’il concentre 36 % des commandes digitales en restauration rapide concentrées entre 19 et 22 heures, contre 20 % des commandes dites « classiques » (comptoir, via téléphone, via drive…).
Avec le digital, ce sont donc de nouvelles opportunités de conquête mais aussi de fidélisation clients qui s’offrent aux professionnels de la restauration rapide.
« La digitalisation des commandes va permettre de proposer de nouveaux outils marketing aux restaurateurs, pouvant aller jusqu’à la personnalisation des suggestions et des promotions proposées aux consommateurs, en appui avec l’historique de ses commandes, de ses goûts, de son régime alimentaire… », commente Maria Bertoch, Industrie Expert Foodservice chez The NPD Group.
L’objectif sera notamment de toucher plus efficacement les Millennials qui pèsent à eux-seuls 56 % des commandes numériques en restauration rapide. Mais le digital, c’est aussi davantage de flexibilité pour le consommateur, comme pour le restaurateur. La pratique du Click & Collect, qui consiste à réserver ou commander en ligne avant de venir retirer en point de vente, en est l’illustration. En effet, seules 60 % des commandes « Click & Collect » sont passées entre 12 h et 14 h contre 80 % pour les commandes traditionnelles. Conséquence logique, pas moins de 2 commandes sur 5 en Click & Collect sont passées en horaire décalé. Cette redéfinition, grâce au digital, d’un moment de consommation clé de la journée permet ainsi au restaurateur de mieux gérer son stock, ses process… et ses files d’attentes !