Les Français sont mordus de la livraison. C’est NPD Group qui le révèle dans un sondage qui indique que la livraison de plats en France a connu une croissance de 20 % sur un an avec 160 millions de visites, notamment grâce à la restauration rapide. Si tous les moments de la journée profitent de cette frénésie, c’est surtout le soir, le grand gagnant puisqu’il concentre à lui-seul la moitié des commandes (49 %) avec des consommateurs qui vont plus facilement se faire plaisir. Le ticket moyen est de 9,70 € contre 7,10 € au déjeuner. De même le petit-déjeuner enregistre de très belles performances notamment en boulangeries-sandwicheries. Cette bonne santé de l’activité est aussi due au dynamisme des opérateurs tels Deliveroo, Uber Eats ou Just Eat qui poursuivent leur maillage en province, armés de codes promotionnels et d’une présence massive sur les réseaux sociaux.
Les principales raisons pour lesquelles les consommateurs n'utilisent pas la livraison pour acheter un repas (hors pizza) sont le prix ou la disponibilité dans leur région. Mais ces freins vont être levés au fil du temps car cette tendance va continuer à évoluer. Outre-Manche la livraison pèse 3 fois plus qu’en France Maria Bertoch, Industry Expert Foodservice, The NPD Group.
Résultat : les commandes livrées passées par Internet (via le site du restaurant, un agrégateur ou une application mobile) ont bondi de 66 % en un an et concentrent 50 % du marché de la livraison. À elles-seules, celles passées depuis une application mobile progressent de 38 % grâce à un discours marketing à la fois attractif et gourmand qui séduit tout spécialement les millennials. L’enjeu est de taille puisque les 18-35 ans représentent 50 % des adeptes de la livraison.
Sur le podium des produits les plus consommés, la pizza conserve sa première position mais a perdu pas moins de 11 % en 5 ans. Elle souffre notamment de l’élargissement de l’offre de produits livrés toute comme le sandwich (- 9 %), lui aussi en léger recul. En troisième place, le burger est en état de grâce et double le volume de ses ventes en 5 ans, porté notamment par les partenariats mis en place entre certains agrégateurs et des acteurs « poids-lourds » du segment.
Crédit photo Uber Eats