La réunion aura duré près de 2 h 30, mais les représentants des CHR sont ressortis en partie satisfaits avec une feuille de route même s’ils auraient souhaité repartir avec une date de déconfinement pour la branche. Ils ont dû se contenter d’un calendrier mais, heureusement, avec des mesures concrêtes. Emmanuel Macron ayant précisé qu’une nouvelle réunion sera fixée 3 semaines après le début du déconfinement progressif de certains secteurs le 11 mai (mais pas des CHR) et qu’on y verra plus clair « car il faudra ce temps-là pour apprécier les effets du déconfinement ». Parmi les présents à cette réunion au sommet, outre les ministres Jean-Yves Le Drian, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et le secrétaire d’Etat, Jean-Baptiste Lemoyne citons notamment Roland Héguy président de l’Umih, Didier Chenet, président du GNI/Synhorcat, Sébastien Bazin président d’Accor mais aussi de grands chefs comme Alain Ducasse, Hélène Darroze ou encore Philippe Etchebest. Du côté du Synhorcat, interrogé par snacking.fr, on a trouvé le président de la République pragmatique et volontariste. « Il a vraiment pris la mesure de la situation et a entendu le secteur même si nous sommes conscients que certaines des mesures, dépendent moins de la volonté des pouvoirs publics que des tiers, banques, assurances, bailleurs ».
Le chef de l’Etat n’a pas manqué de rappeler le plan d’urgence économique mis en place par le Gouvernement et dont les entreprises du secteur ont pu bénéficier. Mesures qui vont être maintenues et renforcées. Dans un communiqué, elles sont listées comme telles
Parmi les annonces du chef de l’Etat indiquées et qui vont dans le sens des demandes de la profession, notamment du GNI : lorsque sera connu le calendrier de réouverture, les entreprises qui décideront de reprendre leur activité, devront le faire selon un protocole sanitaire validé à la fois par les représentants des secteurs, du personnel et les ministères du Travail et de la Santé. Et bonne nouvelle, dans la mesure où ce protocole validé sera dûment affiché, les entreprises seront couvertes en matière de responsabilité dans le cas où celle-ci serait mis en cause par des clients atteints du Covid-19. Par ailleurs, les entreprises dont le modèle économique ne serait pas viable au regard des obligations de ce protocole, ne seraient pas obligées de rouvrir tout en conservant le bénéfice du dispositif d’aides mis en place. Autre annonce majeure du chef de l’Etat, et non des moindres, aux attentes de baisses du coût du travail exprimées par les syndicats, et notamment le GNI, Emmanuel Macron a indiqué que l’Etat prendrait en charge « une partie des salaires » avec une exonération des charges. « Ce qui pourrait être les charges sociales », explique-t-on au GNI.
Quoiqu’il en soit, le Gouvernement a dit prendre acte des fortes attentes des professionnels des hôtels, cafés et restaurants, du tourisme et du loisir en vue de la reprise de leurs activités. Il a été rappelé le rôle crucial de ces secteurs pour l’économie française, pour les territoires, pour l’emploi et plus largement pour le rayonnement de la France. Et Sébastien Bazin de rappeler que la France était la première destination touristique mondiale et qu’il était vital de se donner les moyens à ce qu’elle le reste pour permettre de regarder l’horizon. Le Gouvernement a rappelé également travailler en outre sur la création d’un fonds d’investissement en faveur de ces secteurs ainsi que sur d’autres mesures supplémentaires pour accompagner la reprise de l’activité. Ces mesures sont en cours de co-construction avec les professionnels de ces secteurs dans le cadre du Comité de filière tourisme.
Il a été indiqué aux personnes présentes qu’une prochaine réunion de travail avait été fixée au 14 mai autour d’Edouard Philippe lors d’un Conseil interministériel du tourisme pour définir les aides encore possibles pour soutenir le secteur, et comment prolonger celles existantes.