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32 M€ supplémentaires de levés, pour booster les filets végétaux d'Umiami

5 Octobre 2023 - 2142 vue(s)
La foodtech française, en pointe sur la production d’alternatives végétales à la viande et inventeur de la texturation de l’« umisation », vient de lever 32 M€ supplémentaires. De quoi porter, avec les leviers bancaires et les subventions, le financement à 100 M€ depuis sa création il y a 3 ans et lui permettre de financer, entre autres, sa nouvelle usine alsacienne de 14 000 m² de fabrication de Plant-based chicken best.

Nouvelle levée de fonds pour la startup française et non des moindres. Après les 26,5 M€ de l’an dernier, c’est un nouveau tour de table de 32,5 M€ qui s’est constitué, autour de la Société de projets industriels (SPI) et French Tech Seed (BPI France), avec la participation d’Astanor Ventures, Redalpine, New Fund et Verso Capital. Soit, avec les leviers bancaires et les subventions, plus de 100 M€ de financement sur 3 ans. Comme le précise Martin Habfast, cofondateur aux côtés de Tristan Maurel d’Umiami à snacking.fr, ce nouveau volet financera (en non dilutif), notamment, la construction du nouvel outil de production, à Duppigheim qui s’étendra sur 14 000 m². Un investissement de plusieurs millions d’euros qui permettra, dès la fin de l’année, de lancer sur ce site, une première ligne de production d’une capacité de 7 500 tonnes/an, l’usine pouvant à termes, mettre sur le marché près de 22 000 tonnes/an. Une montée en puissance qui viendra compléter la production actuelle du site de Villebon-sur-Yvette qui a servi d'amorçage et où se trouve notamment le centre de R&D. 

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Des filets, façon poulet à la ressemblance bluffante

Pourquoi un tel intérêt du marché ? « Parce que notre technologie propriétaire, l’umisation est unique au monde », poursuit Martin Habfast en autorisant la texturation des protéines végétales. Ce qui nous permet de reproduire la texture et le goût de filets de poulet de plus de 1,5 cm d’épaisseur contrairement à la plupart des produits disponibles sur le marché qui proposent de plus petits morceaux extrudés ». Et le cofondateur d’Umiami d’insister sur la composition à base d’une liste limitée à moins de 10 ingrédients (tous européens), et même 7 dans certains produits et sans substances controversées.    

Le marché américain en ligne de mire

Si, pour le moment, Umiami a déjà séduit quelques marchés européens plus mûrs que la France, la startup nourrit de grandes ambitions également aux Etats-Unis où elle a nommé une pointure de l’industrie John Hatto, directeur général de la filiale Amérique du Nord. « Contrairement à notre marché estimé à 150 à 200 M€, d’autres comme les USA (1,8 md$), voire plus près de nous la Grande-Bretagne (800 M€), nous offrent de forts débouchés immédiats », reprend Martin Habfast quand on sait que 75 millions d’Américains mangent au moins 1 nugget dans l’année tandis que 248 millions consomment au moins un blanc de poulet. Si, la technique de l’umisation permet de reproduire différents types de viandes dont le boeuf ou encore le poisson, Umiami va, pour le moment, se concentrer sur le simili-filet de poulet, un marché en pleine croissance où les débouchés sont très  importants. 

Aujourd'hui l'entreprise vise 2 circuits avec d'une part le retail et l'industrie, et d'autre part le foodservice pour lequel elle a déjà commencé la commercialisation en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne et en Belgique. En France, des discussions avancées avec certains distributeurs devraient bientôt aboutir, indique le cofondateur d'Umiami qui ne manque pas d'ambition dans l'Hexagone également. 

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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