Digne d’une série Netflix en plusieurs épisodes, le « non fait » maison annonce la saison 2 ! De nouvelles prises de position en perspective où tout peut arriver sur fond de campagne européenne ! On croyait l’incendie éteint à la suite des actions combinées des représentants syndicaux et du monde du food service avec le retrait du texte le 18 mars dernier. Mais les braises étaient encore bien chaudes et certains militants, toujours très actifs pour une « certaine » transparence de la restauration à l’égard du consommateur, n’ont pas tardé à réactiver le foyer qui semblait circonscrit. Du moins jusqu'à l'automne puisque les syndicats s'étaient engagés à faire des propositions d'ici là.
Mais le texte revient par la petite porte, calqué sur la première PPL et porté par le député MoDem du Loiret Richard Ramos qui avait dénoncé la victoire des industriels suite au retrait de la première proposition il y a trois semaines. C’est un projet à prendre très au sérieux, confirme Catherine Quérard, présidente du GHR à Snacking.fr : « Le député nous a dit la semaine dernière, lors d’un échange, être fermement convaincu de l’intérêt d’une telle mesure. Ce à quoi, nous lui avons précisé que nous étions également sur la même ligne que lui en ce qui concerne la transparence de l’information au consommateur mais qu’il y avait consensus du côté des représentants des professionnels sur le fait que l'on ne devait absolument pas user d’une mention négative et dévalorisante pour nos métiers. Nous devons mettre en avant nos savoir-faire, la richesse de nos restaurations plutôt que de les stigmatiser mais surtout faire preuve de pédagogie auprès de tous les acteurs dont nos clients ». Pour l’heure, les syndicats se disent dans les starting-blocks en espérant avoir été entendus et en attendant le contenu précis de cette PPL qui devrait aussi viser les plateformes de livraison. Quand on voit la manière dont la première proposition est sortie du chapeau sans aucune concertation, on se dit que tout est toujours possible !