Feuillette passe en franchise

Pourquoi cette première franchise après 10 ans d’existence ?

Nous avons ouvert avec mon épouse notre première boulangerie dès 2005 en centre-ville de Blois après nous être rencontrés lors de nos études et avoir fréquenté des maisons renommées (NDLR : George V, Ladurée…). Mais le concept Feuillette est véritablement né en 2009 à Saint-Gervais-la-Forêt avant d’être modélisé l’année suivante sous un format d’au moins 450m² en périphérie de ville proposant une cinquantaine de places assises et une trentaine de parkings. Nous avons donc pris le temps de bien valider le concept avec aujourd’hui 6 unités pilotes qui ont fait leur preuve et un CA moyen par unité avoisinant les 2M€ HT de CA. Initialement, nos gammes de produits très larges demandaient beaucoup de compétences. Mais la rationalisation de notre offre opérée avec succès depuis 2012 autour de nos 20/80 facilite désormais la duplication des points de vente. Nous disposons également d’un laboratoire de préparation basé à Blois qui alimente les établissements en produits spécifiques demandant une longue mise en œuvre et un véritable savoir-faire.

Quel est votre parti pris de boulanger par rapport à cette offre de restauration complémentaire ?

Nous restons extrêmement attachés à nos valeurs d’artisans, et ce malgré une organisation un peu différente avec une dizaine de personnes en préparation et autant en points de vente. La boulangerie a donc un vrai rôle à jouer pour proposer des alternatives qualitatives à la restauration rapide de chaînes en faisant valoir sa différence. Chez Feuillette, au-delà des pains à sandwichs forcément fabriqués sur place, les sauces également - crème d’aneth, mayonnaise à la moutarde à l’ancienne, vinaigrettes - sont bien sûr faites-maison. Un cuisinier est d’ailleurs dédié à cette offre sur chacune de nos boutiques.

La boutique de la première franchise Feuillette postée au 3 rue Châlons à Poitiers

Quels sont les fondements des boutiques Feuillette ?

Nous sommes très attachés au savoir-faire à la française en revendiquant ce côté franchouillard qui se retrouve dans nos boutiques aux univers accueillants type « maison de famille » avec fauteuils en cuir, cheminées feu de bois et une odeur de pain bien présente. Dès le départ, je souhaitais que les clients puissent disposer d’un espace agréable pour la dégustation de nos produits sur place qui concerne aujourd’hui 50% des ventes. Nos gammes s’articulent ainsi autour de 3 axes. L’offre boulangerie traditionnelle d’abord, cuite sur place, où l’on va retrouver des bonnes baguettes élaborées à partir de farine sélectionnée, des pains de campagne au levain mais aussi des spécialités maison comme notre brioche feuilletée. La pâtisserie ensuite avec notamment notre large gamme de macarons où notre savoir-faire peut nous permettre de revendiquer un rendu haut de gamme. Enfin, l’offre restauration rapide salée avec une kyrielle de sandwichs froids ou chauds, wraps, tartines, quiches, salades, mais aussi des pâtes ou encore des risottos. Celle-ci représente aujourd’hui 30% de notre activité pour un ticket moyen au déjeuner autour des 8€.

Quelles sont vos ambitions de développement ?

4 ouvertures sont programmées l’an prochain du côté d’Orléans en succursale, mais aussi au Mans, Chartres et Troyes en franchise. Situés en périphérie d’agglomération, ces emplacements, toujours alimentés par notre laboratoire de Blois de par leur proximité géographique, restent vraiment notre priorité avec un concept aujourd’hui bien modélisé requérant environ 300k€ d’apport de la part du franchisé pour 1M€ au total d’investissement en moyenne. Dans une moindre mesure, nous restons toutefois ouverts à d’autres opportunités qui pourraient se présenter comme, pourquoi pas, des emplacements sur sites de transport ou des unités de centre-ville plus petites qui seraient alimentées par les boutiques de périphérie.

Crédits photos : Joël David