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Alain Cojean tire sa révérence

13 Septembre 2017 - 12154 vue(s)
16 ans après l’ouverture de son premier restaurant, rue de Sèze à Paris, Alain Cojean vient de vendre les parts qu’il avait dans son groupe éponyme et dans lequel sa holding Harpan détenait 51 % du capital aux côtés de la société d’investissement Pléiade.

Le créateur du fast casual à la française, Alain Cojean a choisi de passer la main. Le pionnier du bien manger en restauration rapide qui gardera néanmoins la présidence du conseil de surveillance, a choisi de transmettre « la maison » à un groupe d’investisseurs privés entrés au capital à hauteur de 51 % (deux familles françaises dont Gerrand Hermès nous a confirmé un proche du dossier). De son côté Pléiade, la société d’investissement présente à ses côtés depuis l’origine, conserve ses 49 %. Alain Cojean aura tenu bon et refusé l’appel du pied des fonds d’investissement pour leur préférer des repreneurs de long terme.

Cojean

Alain Cojean a créé le fast casual à la française

Un nouveau président à nommer 

Celui qui a créé sa société en 2000 et ouvert son premier restaurant début 2001, rue de Sèze à Paris, se prépare donc à prendre le large même s’il reste encore aux commandes jusqu’à la nomination d’un nouveau président. Et à vrai dire, il ne sera jamais très loin de ceux qu’il appelle sa famille et à qui il doit tout : l’existence et la force de sa marque autant que le développement harmonieux de son groupe devenu marque. C’est un modèle de management de proximité et de culture d’entreprise uniques dans le paysage de la restauration, qu’Alain a su inventer aux côtés de ses acolytes de toujours Frédéric Maquair et Jean-Philippe Christol. 

Un esprit de partage jusqu'au bout

Cette générosité qu’on reconnait à l’homme autant que sa passion et sa rigueur, il a choisi de l’exprimer à sa façon, en partageant le produit de la vente de ses parts. Ce qu’Alain donne à sa fondation (déjà financée à hauteur de 10 % des résultats du groupe depuis 7 ans), aux cadres de l’entreprise, du siège et aux managers, correspond exactement à 50 % net hors frais de ce qu’il reçoit. Un dernier acte de partage et de sincérité qui n’étonne pas vraiment quand on connait l’homme.

Avec 27 restaurants au compteur dont 2 à Londres, la petite chaîne parisienne adossée à ses nouveaux actionnaires « de long terme » devrait poursuivre son bonhomme de chemin sur un rythme insufflé par son fondateur de deux ouvertures par an. La prochaine adresse est attendue pour fin septembre, rue de Choiseul alors qu’une autre est prévue fin octobre-début novembre, sur les grands boulevards en lieu et place d’une boutique Orange de 400 m². Outre-Manche, la chaîne compte bien aussi essaimer. 

 

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