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Flexitarisme et restauration alternative au menu de Vision 2022 d’Eurest

24 Septembre 2017 - 9415 vue(s)
Face à l’évolution des attentes et comportements des consommateurs, Eurest a souhaité casser les codes de la restauration collective en s’ouvrant notamment au snacking. Sous la signature Nourrir vos idées, la stratégie s’appuie sur un nouveau positionnement qui repose sur 4 grands piliers : la culture du goût, la pensée engagée, le plaisir du partage et le sens du collectif.

En 2026, près de 75 % des actifs seront issus des générations X et Y. De quoi révolutionner des modes de consommation et interpeller les grands acteurs de la restauration commerciale comme collective. Pour Eurest, filiale entreprise du groupe Compass, la question a été placée au cœur de la nouvelle stratégie Vision 2022. « Ces nouvelles tendances qui poussent à l’individualisation des prestations, l’orientation santé/bien être, le durable ou encore le travail nomade nous ont poussés à remettre en cause notre offre, notre positionnement et notre philosophie générale », rappelle Gaétan de l’Hermite, PDG de Compass Group France qui évoque une restauration collective de demain construite non plus sur un modèle transactionnel mais expérientiel. Et de citer des études récentes qui soulignent les attentes de bien-être et de détente pour 84 % des Français. Un bien-être qui passe par le bien manger.

« Nous voulons être ce fournisseur de bien-être et pourvoyeur de détente ».

Gaetandelhermite

Pour répondre au marché, le PDG de Compass a listé 4 axes de travail qui vont organiser les actions programmées à horizon 2022 pour bâtir le renouveau d’Eurest : La culture du goût, la pensée engagée, le plaisir du partage et le sens collectif.

La culture du goût, vers plus de flexitarisme

A l’affut des nouvelles tendances et parce que le goût est au cœur du dispositif d’Eurest, la société a intégré dans ses équipes deux chefs exécutifs Céline Garcia Ochoa et Gilles Blasco qui vont conduire la mutation de l’offre pour imaginer une nouvelle identité culinaire et former les équipes à cette cuisine revisitée tournée vers le responsable, le bien être, de nouveaux produits et des cuissons plus saines. Il s’agira pour les chefs de mêler habilement french touch et solutions alternatives pour proposer une cuisine nouvelle et multigénérationnelle ouverte sur la diversité.

La pensée engagée, cap sur plus d’achats responsables

Sous une démarche de progrès baptisée « Engagés », c’est l’ensemble des équipes achats qui se sont mobilisées pour favoriser une alimentation en faveur d’une meilleure santé. Une démarche fondée sur 10 engagements qui privilégient les achats responsables auprès de partenaires et d’acteurs engagés parmi lesquels Bleu-Blanc-Cœur, Fermes Bio d’Ile-de-France, Terrena, Demain la terre ou encore pêche durable. Autre piste rappelée par Sarah Etcheverry, directrice des achats, la prise en compte de nouveaux modes alimentaires par la mise en avant de sources de protéines également végétales. « Il s’agit de renforcer nos sources d’approvisionnements plus vertueux, de pousser à un ancrage territorial et proposer de nouveaux produits à l’image de la mayonnaise sans œufs que nous avons testée ».

Le plaisir partagé, place au décloisonnement

Face à de nouveaux profils de clientèles, pour qui le cadre du restaurant collectif ne convient plus dans sa forme actuelle, l’heure est au décloisonnement pour faire vivre des expériences différentes et toucher les gens dans leur individualité et sur tous les moments de la journée. On joue sur les hauteurs de mobiliers, on installe des espaces conviviaux dans un esprit cocooning, on implante des corners, des kiosques, des work corners, des espaces lounges, des salons ou encore des mini cuisines. Il s’agit de dépoussiérer le self d’antan pour l’ouvrir à de nouvelles formes de restauration alternative et des espaces flexibles aptes à combiner travail et restauration. On y consomme sur place ou à emporter grâce à la « box » d’Eurest.

Cette notion de plaisir partagé, de proximité et d’amélioration du parcours client passe aussi et surtout par le digital qui est au cœur du projet de transformation d’Eurest. « La big data, la connaissance convive, le développement de services personnalisés figurent au rang des priorités », a insisté Olivier Malvezin, directeur des systèmes d’informations du groupe qui a investi plusieurs millions d’euros dans le digital. Outre l’application smartphone "My Benef’eat" pour suivre l’affluence dans les restaurants ou consulter les menus, le self-scanning et le paiement sans contact, des pistes sérieuses sont aussi explorées du côté du Click & Collect, de la livraison auprès de collaborateurs délocalisés, d’intelligence artificielle. « Pour cela nous consolidons des partenariats stratégiques avec des startups à l’image de Deepomatic, une jeune pousse spécialisée dans l’encaissement intelligent et la reconnaissance visuelle », a précisé le PDG d’Eurest.

Vision2022

L'Atelier, restaurant urbain et familier 

Le sens du collectif, des forces vives internes et externes  

Pour mener à bien Vision 2022, Eurest compte s’appuyer sur les forces vives de l’entreprise comme l’Académie des chefs ou les partenariats avec les écoles hôtelières mais pas seulement. L’entreprise compte bien renforcer et multiplier les partenariats avec des enseignes de restauration commerciale à l’image de Kayser, Brioche Dorée, Matsuri ou encore Mama Roma avec lesquelles elle a ouvert jusqu’à présent une douzaine de points de vente.

 

Commentaires (1)
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Par Hervé Kiening le 07/01/2018 à 07:33
Excellente idée, pour booster les ventes
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