Une semaine après les annonces « rassurantes » de nos gouvernants pour les entreprises et le confinement imposé à une grande partie de la population, les doutes se sont multipliés ces tous derniers jours sur l’ouverture du droit au chômage partiel pour les salariés de la restauration rapide et des réseaux boulangers et du report des charges. La raison : en tant que commerces de catégorie N autorisés à opérer la vente à emporter et la livraison, ils devraient assurer leurs obligations comme les commerces alimentaires qui ne peuvent invoquer le principe de précaution.
Des injonctions contradictoires se font entendre alors que les instances représentatives nous confirment être montées au créneau en soulignant l’incapacité, dans bien des cas, d’assurer leur activité au regard des règles de confinement, de l’absence de personnel disponible et l’impossibilité de respecter les règles d’hygiène requises. Pour autant, les questions se multiplient et les enseignes qui ont baissé le rideau, et elles sont nombreuses, craignent une double peine : d’une part celle de l’obligation de fermer par manque de personnel et de clients avec absence de chiffre d’affaires et, d’autre part, l’obligation de payer les charges sans mesure d’aides alors que la plupart des entreprises seront soutenues. Plusieurs d’entre elles indiquent qu’elles n’auraient pas reçu d’assurances fermes et claires de leurs instances représentatives quand à la possibilité de bénéficier des mesures de soutien aux entreprises. A certains commerces qui entrent dans la catégorie N, une CCI régionale a même confirmé qu’ils se devaient de rester ouverts. Sur le site de la GGTA-FO, on craint un rétropédalage du gouvernement sur les dispositions de chômage partiel et son application dans le domaine de la restauration rapide. « Une telle décision mettrait en danger tout un secteur et ses 200 000 salariés qui pourraient se retrouver sans aucun revenu ou tout simplement licenciés, car légitimement, ils ne prendront pas le risque de venir travailler. Cela s’ajoute à la catastrophe économique en cours avec des milliers de restaurants qui vont probablement mettre la clé sous la porte ».
Dans un contexte de confinement qui se durcit dans les mesures et la durée, des éclaircissements rapides sont nécessaires. Faut-il rouvrir ? Doit-on contraindre le personnel à venir travailler ? Si oui, sous quelles conditions et de quelle manière ? Comment je fais si mon commerce se situe dans un centre commercial fermé ? De nombreuses questions qui appellent des réponses claires et très rapides…
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