Le retour à la normale de la fin de l'année n'aura été que de courte durée ! Alors que les entreprises se remettent à peine de la crise sans précédent du beurre en 2017, l’année 2018 pourrait être encore pire avec des tarifs déjà près de deux fois supérieurs à la même période en 2015 et 2016 et 25 % supérieur à la même époque l’année dernière. Pour les produits de pâtisserie et de viennoiserie, à forte teneur en beurre, les préoccupations des producteurs sont doubles. Il s’agit à la fois d’éviter l’effondrement des marges atomisées par cette hausse mais aussi, assurer sur le court et le moyen terme, leur approvisionnement en matière première pour éviter l’arrêt des lignes de production.
et notamment les acteurs de la grande distribution et de la restauration pour que les fabricants puissent rapidement répercuter dans leurs prix cette hausse. Il y a quelques mois, lors des Etats Généraux de l’Alimentation, tous les acteurs économiques, producteurs, transformateurs, distributeurs ont accepté de signer une charte d’engagement. Une des mesures phares, pour les industriels, est de pouvoir répercuter la fluctuation des prix des produits bruts à chaque maillon de la filière.
Si des hausses modérées ont bien été acceptées lors des négociations commerciales, elles se révèlent déjà insuffisantes ! La FEB appelle tous les intervenants de la filière à faire preuve de responsabilité dans la traversée de cette nouvelle crise des matières premières, et à agir de concert afin de ne pas voir s’annualiser cette problématique.