Zone d'alerte maximale
Communauté

Lyon, Grenoble, Lille et Saint-Etienne en zone d’alerte maximale dès samedi 10 octobre

8 Octobre 2020 - 1774 vue(s)
Restaurateurs lyonnais, grenoblois, lillois et stéphanois, préparez-vous à appliquer le protocole sanitaire renforcé. Le ministre de la santé a annoncé, ce soir, que ces quatre villes passaient en zone d’alerte maximale dès samedi prochain au matin . Comme à Paris, Aix et la Guadeloupe, les bars seront fermés alors que les restaurants pourront rester ouverts sous conditions.

Après être passées en zone d’alerte renforcée, plusieurs villes françaises étaient, depuis quelques jours à la lisière de l’étape suivante, au regard de l’aggravation des principaux indicateurs de référence. C’est aujourd’hui chose faite, comme l’a annoncé le Ministre de la Santé, Oliver Véran, qui prenait la parole ce soir, aux côtés du ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Il a confirmé que la situation épidémique continuait à se dégrader notamment dans plusieurs villes françaises. 4 villes passent en zone d’alerte maximale dès samedi 10 octobre, Lyon, Grenoble, Lille et Saint-Etienne tandis que Dijon et Clermont-Ferrand rejoignent Nice, Rouen, Bordeaux et Rennes en alerte renforcées également samedi. "Par ailleurs, des villes comme Toulouse et Montpellier présentent des caractéristiques inquiétantes", a-t-il souligné. Mais que le gouvernement se donnait quelques jours avant de prendre des mesures plus restrictives, si besoin. En revanche, la Nièvre et le Morbihan sortent de zones d’alerte tandis qu’à Nice, Bordeaux et la métropole Aix-Marseille, la situation s’améliore mais qu’il était encore trop tôt pour repasser en zone d’alerte inférieure.

Taux d'incidence

 

Le protocole sanitaire renforcé est automatique

A l’instar de la Capitale, sa petite couronne, à Aix-en-Provence ou en Guadeloupe, les restaurateurs, pour rester ouverts, devront appliquer, pour les 15 jours à venir, à partir de samedi, un ensemble de règles supplémentaires dont notamment la mise en place d’un « cahier de rappel », la limitation à 6 personnes du nombre de clients accueillis à une table, la tenue d’1 mètre entre chaque chaise et l’affichage à l’extérieur de la capacité maximale d’accueil nécessaire au respect des mesures sanitaires. Le ministre de la Santé a néanmoins précisé qu’il soutenait le fait qu'une territorialisation, soit mise en place « en lien avec les élus pour discuter des mesures. Pour les villes qui passent en alerte renforcée, a rappelé le ministre de la Santé,  les bars devront être fermés à 22 heures, les regroupements de plus de 1 000 personnes interdits comme les rassemblements sur la voie publique de plus de 10 personnes.

Un soutien aux entreprises… et aux salariés

De son côté, le ministre de l’Economie a indiqué que sa priorité était de « continuer à protéger les salariés et les entreprises tant que la crise serait là et d’adapter les dispositifs en fonction ». Parmi les aides, les entreprises du tourisme, comme celles de tout un ensemble de métiers dont l’événementiel, pourront bénéficier du chômage partiel à 100 % jusqu’à la fin 2020. De plus, celles fermées administrativement comme les bars notamment, ou alors celles qui ont subi une perte de chiffres d’affaires de plus de 50 % du fait de la restriction horaire, seront « exonérées de toute cotisations sociales jusqu’à la fin des mesures de restriction ».

"Nous continuerons de protéger les salariés et les entreprises tant que la crise sera là et adapterons le dispositif".

Bruno Le Maire a aussi indiqué que le dispositif du fonds de solidarité qui avait profité depuis mars à près de 1,7 millions d’entreprises pour (6 mds€) allait être élargi et renforcé. L’aide mensuelle qui était jusqu’alors de 1 500 euros pourra être renforcée jusqu’à 10 000 € pour tenir compte des contraintes des nouvelles règles sanitaires (www.impots.gouv.fr). Il sera accessible aux entreprises jusqu'à 50 salariés contre 20 jusqu'à présent et le seuil requis pour en bénéficier est une baisse de 70 % du CA et non plus 80 %. Enfin côté trésorerie, le ministre de l’Economie a indiqué que les entreprises qui auraient besoin de prolonger les mesures de prêt (actuellement au taux de 0,25 %) pourraient le faire également à des taux préférentiels compris entre 1 et 2,5 % (la garantie de l’Etat inclue). Du côté des organisations syndicales, on salue certaines initiatives mais on s'inquiète de la situation. Si Didier Chenet, président du GNI s'est dit satisfait que le gouvernement ait retenu la proposition du syndicat de relever le seuil maximal d'accès au Fonds de solidarité à 50 salariés, ainsi que l'éxonération des charges sociales, pour autant, il se dit très préoccupé pour la branche et juge que le compte n'y est pas même si le gouvernement est sur la bonne voie. "Le gouvernement ne répond pas à notre demande principale de travailler en respectant un protocole sanitaire renforcé y compris dans les bars". 

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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