La crise de la Covid-19 n’a pas freiné les engagements des professionnels des métiers de bouche vis-à-vis de l’environnement. En effet, à l’occasion de la parution de son enquête « Mon restaurant passe au durable », réalisée auprès d’un millier de ses clients transformateurs (restauration rapide ou avec service à table, traiteurs, cafés-bars-pubs, boulangers-pâtissiers, bouchers), le distributeur METRO signale l’implication de ces acteurs du hors-domicile qui sont 60 % à être convaincus d’avoir une part de responsabilité dans le développement durable. 42 % en font même un engagement personnel, soit un chiffre en progression de 4 points par rapport à 2019. 64 % des professionnels indiquent ainsi mettre en place des pratiques durables dans leurs établissements qui peuvent être notamment le tri et le recyclage des déchets, le recours à des produits locaux ou de saison, des cartes plus courtes ou encore la réduction des consommations d’eau… Pour 45 % des sondés, la consommation de leurs actions auprès des clients n’est d’ailleurs même pas systématique preuve de cette prise en compte naturelle dans la mise en place de leurs nouvelles pratiques.
Quels sont toutefois les leviers de motivation des restaurateurs ? Pour 47 %, il s’agit d’abord de satisfaire les attentes du client, soit + 3 points par rapport à 2019. Seuls 25 % toutefois considèrent que de telles actions marqueront leur différenciation par rapport à la concurrence, même si ce chiffre a progressé de 4 points. Plus d’un restaurateur sur 10 (12 %) y voient un moyen de faire fructifier leur chiffre d’affaires. METRO insiste d’ailleurs sur ce point sur les nouvelles attentes renforcées par la crise du côté des consommateurs, au premier rang desquelles : la volonté de trouver davantage de produits responsables, la transparence, le respect des règles d’hygiène et, bien sûr, dans un contexte économique incertain, des prix moins élevés… Parmi les freins évoqués par la métiers de bouche quant au renforcement de leurs pratiques durables, les professionnels évoquent en premier lieu le manque de moyens financiers (51 %, en hausse de 3 points par rapport à 2019), le manque de temps (45 %, + 4 points) mais aussi, dans des proportions comparables, tout simplement le manque d’informations (40 %) nécessitant ainsi un accompagnement dans la mise en œuvre des démarches environnementales.